LALLY-TOLENDAL (Trophime-Gérard de). Plaidoyer... - Lot 144 - Hôtel des ventes d'Évreux

Lot 144
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Estimation :
120 - 150 EUR
LALLY-TOLENDAL (Trophime-Gérard de). Plaidoyer... - Lot 144 - Hôtel des ventes d'Évreux
LALLY-TOLENDAL (Trophime-Gérard de). Plaidoyer du Comte de Lally-Tolendal, Capitaine de Cavalerie dans le régiment des Cuirassiers, Curateur à la mémoire du feu Comte de Lally son père ; contre M. Duval d'Éprémesnil, Conseiller au Parlement de Paris, neveu, par son père, du feu Sieur Duval de Leyrit. Rouen, Veuve Besongne & fils, 1780. In-4 de 314 pp. demi-vélin ivoire, dos lisse, p. de titre en mar. brun, date en queue (reliure fin XIXe s.). Peu courant. Le nom du comte de Lally (1702-1766), d'une famille irlandaise qui avait suivi Jacques II en exil, reste attaché à l'une des plus importantes erreurs judiciaires du règne de Louis XV. Choisi en 1756 dans le cadre de la Guerre de Sept Ans, pour défendre les établissements français des Indes et remettre de l'ordre dans l'administration de la Compagnie des Indes, Lally essuya vite une série de revers, en partie dus à l'insubordination de ses hommes et cela aboutit en 1761 à la reddition de Pondichéry et à sa capture par les Anglais comme prisonnier de guerre. Accusé par Georges Duval de Leyri, administrateur colonial et gouverneur général de Pondichéry de 1755 à 1758, d’avoir livré Pondichéry aux Anglais contre de l'argent, Lally-Tolendal fut, dès son retour en France, la victime d'un acharnement judiciaire peu commun et fini par être condamné à mort et exécuté le 9 mai 1766. Il fallut attendre l'avènement de Louis XVI et les efforts conjugués de Voltaire et de Trophime-Gérard de Lally, fils naturel du général, pour voir cet arrêt cassé le 21 mai 1778. Soutenu par Voltaire dès 1773, le fils du général Lally-Tollendal avait saisi le Parlement de Normandie pour examiner à nouveau cette cause, mais Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil, avocat au Châtelet de Paris, et neveu de l’accusateur, obtint la non-recevabilité qui fut confirmée par le Conseil d’État qui dénia au jeune Lally, né hors mariage, sa qualité de fils légitime de Lally-Tollendal. Le dossier fut alors largement commentée, sans compter le fait que Marie-Antoine avait pris fait et cause pour le fils Lally-Tollendal. L’affaire, renvoyée devant les Parlements de Rouen et de Dijon, aboutit à un jugement partiellement favorable : si le crime de haute trahison fut écarté, les autres chefs d’accusation furent maintenus et Lally ne sera jamais réhabilité. Le fils de Lally-Tollendal fut autorisé à porter le nom de son père. Le caractère éminement publique de ce procès, accru par l'engagement de Voltaire, contribua à l’impopularité de Louis XV et au discrédit de la monarchie en France, rendue responsable par l’opinion publique de la perte de l’Inde française.
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